Antoine Courtens (1899-1969)
Diplômé architecte en 1924 suite à des études à l’Institut National des Beaux-Arts d’Anvers, Antoine Courtens bénéficiait d’un solide capital culturel et social. Jeune professionnel, il jouissait du prestige que lui conféraient les prestigieux prix remportés tels que le Grand Prix d’architecture de Rome et le prix Godecharles de même que sa collaboration avec son ancien professeur, le célèbre Victor Horta, dans le cadre de la participation de la Belgique à l’Exposition des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925. Fils cadet Franz Courtens (1854-1943), un peintre réputé auprès de la noblesse et de la royauté, il était bien introduit dans la «bonne» société. Ses premières commandes d’importance, il les reçut de Robert Haerens (1888-1952), un des importants administrateurs du groupe Empain, pour qui travaillait par ailleurs son frère ingénieur.
En février 1936, Courtens accepta de travailler en exclusivité pour le groupe Empain, le temps nécessaire à la réalisation du domaine de l’Estérel, alternant six mois au Canada et six mois en Belgique ceci jusqu’en janvier 1939. Dans le cadre de ce contrat, pour être en règle avec la Loi des architectes, il travailla avec Louis Nicolas, un professionnel d’origine belge inscrit à l’Association des architectes de la province de Québec. Au Québec, Courtens se montra plus radical que dans son pays natal où ses réalisations sont plus décoratives et d’une matérialité plus luxueuse. En Belgique, il est reconnu comme un maître de l’art déco et à ce titre plusieurs de ses réalisations sont classées monuments historiques par la Région de Bruxelles-Capitale. En 2002, les Archives de l’architecture moderne lui consacraient une exposition et un livre.
Société d’histoire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et Estérel, texte de Docomomo
Société d’histoire de Sainte-Marguerite du Lac-Masson et Estérel. Texte préparé par Frédérique Mercure.